Ladignac-le-Long

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Ladignac-le-Long
Ladignac-le-Long
L'église Saint-Aignan.
Blason de Ladignac-le-Long
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Yrieix
Maire
Mandat
Pierre Millet-Lacombe
2020-2026
Code postal 87500
Code commune 87082
Démographie
Gentilé Ladignacois, Ladignacoises
Population
municipale
1 144 hab. (2021 en diminution de 1,29 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 00″ nord, 1° 06′ 52″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 430 m
Superficie 47,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Yrieix-la-Perche
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Yrieix-la-Perche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web ladignac-le-long.fr

Ladignac-le-Long (Ladinhac en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants s'appellent les Ladignacois, Ladignacoises[1]

Son église est classée au titre des monuments historiques.

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Situation de la commune de Ladignac-le-Long en Haute-Vienne.

Commune du Massif central située en Limousin dans les monts de Châlus sur l'Isle, à sa confluence avec le ruisseau Noir. La commune intègre le parc naturel régional Périgord-Limousin en 2010. La ville la plus proche est Limoges, qui est située à 30 km au nord-est.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Ladignac-le-Long est limitrophe de sept autres communes, dont une dans le département de la Dordogne. Au nord, le territoire communal est distant de moins de trente mètres de celui de Rilhac-Lastours, et au sud-ouest, le territoire de Saint-Priest-les-Fougères, en Dordogne, est séparé d'une soixantaine de mètres du territoire communal.

Carte de Ladignac-le-Long et des communes avoisinantes.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 111 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche à 10,37 km à vol d'oiseau[6], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 130,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ladignac-le-Long est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Yrieix-la-Perche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,8 %), forêts (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (31 %), zones urbanisées (1,4 %), terres arables (1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Ladignac-le-Long est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Ladignac-le-Long.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[18]. 23,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[16].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Ladignac-le-Long est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le lieu-dit Camp de César correspond à une mine d'or exploitée à l'époque de l'indépendance gauloise. Le toponyme lui a été attribué au XIXe siècle, en raison de la taille des haldes assimilées à des retranchements militaires[21]. De nombreuses autres mines de taille variable ont été retrouvées dans toute la moitié sud de la commune. Deux villages miniers ont également été identifiés[22]. Tous ces établissements humains se situaient au sein du district minier de Saint-Yrieix-la-Perche. L’exploitation de ces mines a été arrêtée après la conquête romaine[23].

L’une des mines les mieux fouillées par les archéologues dans le secteur de Saint-Yrieix est celle de Cros Gallet, dont le toponyme est justement lié à l’état du paysage une fois la mine abandonnée (qui laisse une fosse ouverte, le terme cros désignant un trou en occitan)[22]. Avant la mise en exploitation du gisement, les Gaulois ont pratiqué des sondages exploratoires qui leur ont permis de déceler l’orientation et la puissance des gisements[24]. L’exploitation du gisement s’est faite avec la mise en place d‘un boisage dense retrouvé en place lors des fouilles[25]. Enfin, on sait que l’importante population de mineurs et de travailleurs de surface liés à l’activité de la mine (bûcherons, métallurgistes, etc.) vivait à l'écart des mines[26].

Passé ferroviaire du village[modifier | modifier le code]

Carte postale de la gare de Ladignac comportant le timbre à date crénelé d'ambulant postal sur ligne de Saillat-Chassenon à Saint-Yrieix daté du 31 décembre 1915.

De 1905 à 1954, le village a été desservi par la Ligne de Bussière-Galant à Saint-Yrieix, qui, venant de Bussière-Galant se dirigeait ensuite vers la gare du Chalard.

À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises. À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée en 1954. Les rails ont été retirés. Quelques tronçons de l'ancienne ligne subsistent encore au début du XXIe siècle, utilisés comme sentiers de randonnée ou chemins d'exploitation agricole.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[27]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1989 2001 Jean Marie Rosier    
2001 mars 2014 Bernard Madore    
mars 2014 mai 2020 Delphine Perrier-Gay[28]    
mai 2020 En cours Pierre Millet-Lacombe    

Démographie[modifier | modifier le code]


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

En 2021, la commune comptait 1 144 habitants[Note 4], en diminution de 1,29 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 8242 5441 9892 4002 6002 5662 5852 6972 596
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 6402 4292 4951 7251 8331 9932 1312 2712 203
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 3972 4762 5162 3062 1492 1112 0881 9001 700
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 6361 5141 3901 2451 1901 0891 1151 1221 147
2018 2021 - - - - - - -
1 1731 144-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Ladignac-le-Long Blason
De gueules à cinq châteaux de trois tours d'or ouverts et ajourés de sable, ordonnés en sautoir.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Nom des habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Carte IGN sur Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Ladignac-le-Long et Saint-Yrieix-la-Perche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Yrieix la Pe » (commune de Saint-Yrieix-la-Perche) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Yrieix la Pe » (commune de Saint-Yrieix-la-Perche) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Yrieix-la-Perche », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Ladignac-le-Long », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), p. 22.
  22. a et b Cauuet, op. cit., p. 25.
  23. Cauuet, op. cit., p. 33.
  24. Cauuet, op. cit., p. 39.
  25. Cauuet, op. cit., p. 52.
  26. Cauuet, op. cit., p. 91.
  27. « Les maires de la commune » (consulté le ).
  28. [PDF] Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. « Église Saint-Aignan », notice no PA00100326, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 novembre 2012.